Dans le monde de plus en plus branché des réseaux sociaux, les « astuces de sommeil » se sont imposées comme une tendance, promettant des nuits de repos optimales grâce à des méthodes simples et accessibles. Mais derrière les promesses alléchantes, que valent réellement ces pratiques ? L’application populaire « Sleep Cycle » s’est penchée sur la question, en analysant les expériences de plus d’un million d’utilisateurs à travers le monde, et le rapport du spécialiste Michael Gradisar apporte des réponses éclairantes.
Les astuces sleep : Évaluation des tendances virales
Parmi les nombreux conseils de sommeil diffusés en ligne, le « taping de la bouche » a particulièrement retenu l’attention. Cette méthode consiste à se couvrir la bouche avec un adhésif pour réduire le ronflement et éviter la sécheresse des lèvres. Gradisar admet que le procédé peut être partiellement efficace dans certains cas, mais il insiste sur l’importance de consulter un médecin avant toute tentative. En effet, les études scientifiques approfondies sur le sujet demeurent rares, bien que quelques résultats préliminaires soient prometteurs.
D’autres modes, comme les « grounding sheets » — des draps équipés pour transmettre l’énergie de la Terre à l’utilisateur — n’ont, quant à eux, aucun fondement scientifique, et sont catégorisées par Gradisar comme de pures légendes urbaines.
Des alternatives crédibles
Parmi les tendances analysées, certaines semblent offrir un léger potentiel d’amélioration du sommeil. Le « sleepy girl mocktail », une boisson à base de jus de cerise acidulée, de magnésium et d’eau pétillante, a suscité beaucoup d’engouement sur TikTok pour ses supposés effets bénéfiques. Gradisar reconnaît que la cerise acidulée et le magnésium pourraient faciliter l’endormissement, mais souligne que l’impact demeure mince et non applicable à tous.
Le « détox digital », recommandant de limiter l’usage des appareils électroniques avant le coucher, est une autre mode qui, selon les études de Gradisar, n’aurait pas de résultats significatifs sur la qualité du sommeil, à condition de conserver une routine nocturne cohérente.
Le divorce du sommeil : une option positive
Le « divorce du sommeil », consistant à dormir dans des lits séparés, connaît une popularité croissante. Gradisar soutient cette pratique, car elle peut éliminer les perturbations telles que les mouvements ou les différences de température la nuit, offrant ainsi une meilleure qualité du sommeil sans altérer la relation de couple.
Cependant, si certains de ces « hacks » apportent des bienfaits mineurs, ils ne représentent pas une solution universelle aux troubles du sommeil. Le rapport de Gradisar en appelle à une approche personnalisée, adaptée aux besoins et aux problématiques spécifiques de chaque dormeur.
Dans cette recherche d’un sommeil de qualité, il est crucial de discerner entre les modes passagères et les pratiques soutenues par la science, afin de ne pas se laisser emporter par les promesses non vérifiées du monde numérique. L’enjeu est de taille, car un bon sommeil est le socle d’une vie pleine de bien-être et de santé.
