Dans son tout nouveau court-métrage intitulé What Are Dreams, la maison Bottega Veneta entraîne le spectateur dans un univers onirique et minimaliste, porté par la présence magnétique de Jacob Elordi et la vision poétique du photographe Duane Michals. Tourné en noir et blanc dans la demeure new-yorkaise de l’artiste, ce film invite à franchir le voile entre réalité et imaginaire, là où la mode devient support de réflexions profondes.

Un décor épuré pour une plongée dans l’inconscient

Le décor se résume à une pièce nue : un sol uni, une simple chaise, quelques miroirs et une lumière tamisée. Ce dispositif minimaliste concentre toute l’attention sur l’intériorité du protagoniste. À chaque instant, Jacob Elordi parcourt l’espace comme dans un rêve lucide, explorant les reflets et les perspectives qui se répondent. Les miroirs deviennent des portails vers des possibles insoupçonnés, où la poésie de Michals s’inscrit en filigrane.

Jacob Elordi : l’incarnation d’un rêveur élégant

Brand ambassador de Bottega Veneta depuis 2024, l’acteur australien incarne ici un personnage en quête de sens. Sa gestuelle est mesurée, ses silences lourds de signification. Il déclame, en voix off, le poème éponyme tiré du recueil Questions Without Answers (2001) signé Duane Michals, dont chaque mot résonne comme une incantation invitant à l’introspection. La mode n’est pas qu’un simple accessoire : elle reflète l’état d’âme du rêveur.

La grammaire visuelle de Duane Michals

Duane Michals, aujourd’hui âgé de 92 ans, a forgé son esthétique autour du mariage entre image et texte. Ses procédés – superpositions, séquences narratives, annotations manuscrites – dessinent un langage unique où chaque cliché devient un fragment de pensée. Dans What Are Dreams :

  • Les cadrages serrés privilégient l’intimité et la proximité émotionnelle.
  • Les transitions fluides effacent la frontière entre le tangible et le fugace.
  • Les variations de lumière, comme dans une pièce de Magritte, suggèrent la poésie cachée du quotidien.

Quand la mode se fait introspection

Au cœur du récit, les créations Bottega Veneta jouent un rôle symbolique :

  • Volumes fluides : manteaux et robes en laine mérinos dessinent des contours organiques, évoquant la plasticité du songe.
  • Couleurs intemporelles : noir, sable et kaki se fondent avec sobriété dans l’ambiance monochrome, soulignant l’unité narrative.
  • Matières nobles : cachemire, cuir d’agneau et soie se répondent dans un dialogue tactile avec la peau du personnage.

Plus que du vêtement, chaque pièce s’apparente à une seconde peau, prolongeant les réflexions et les sensations du protagoniste.

Un hommage à l’art surréaliste et pictural

Les références visuelles évoquent une filiation avec René Magritte et Giorgio de Chirico : l’espace devient théâtre d’un mystère poétique. Les objets – plumes, manichini, fragments de papier – surgissent comme des indices, distillant une atmosphère de douce étrangeté. Le montage, minutieux, juxtapose des plans fixes et des séquences en mouvements lents, créant une danse hypnotique où la mode se fait acteur du récit.

Un projet pensé pour l’ère digitale

Bottega Veneta innove également sur le plan de la diffusion. What Are Dreams sera dévoilé le 12 novembre à 13h sur la chaîne YouTube de la maison, accompagné du lancement de Polygon City dans Fortnite, un monde virtuel où les joueurs pourront explorer un terrain inspiré du concept-car Hypersquare. Cette convergence art-mode-jeu vidéo illustre la volonté de la marque d’explorer de nouveaux terrains d’expression.

Quand l’art, la mode et le jeu vidéo fusionnent

En anticipant sur les frontières entre réel et virtuel, Bottega Veneta propose :

  • Un espace immersif dans Fortnite où l’on peut découvrir des créations digitales inspirées du cortometrage.
  • Une synergie inédite entre l’élégance silencieuse de la vidéo et l’interaction ludique du gaming.
  • Une invitation à repenser l’expérience de la mode comme un voyage multisensoriel.

Jacob Elordi, entre théâtre et cinéma

What Are Dreams intervient dans une phase charnière de la carrière de Jacob Elordi. Après sa performance dans Frankenstein de Guillermo del Toro, présenté à Venise, il endosse le rôle de Heathcliff dans Wuthering Heights d’Emerald Fennell. Deux personnages torturés, où l’intensité émotionnelle prime. Sa prestation dans le court-métrage de Michals enrichit ce parcours, dévoilant un visage à la fois introspectif et résolument tourné vers l’expérimentation.

Une vision poétique signée Bottega Veneta

Avec What Are Dreams, Bottega Veneta dépasse le simple champ de la mode pour proposer un manifeste sur le rêve et l’imaginaire. Sous la plume cinématographique de Michals et le charisme d’Elordi, la maison réaffirme son engagement artistique et son appétence pour les collaborations inattendues. L’élégance se fait alors instrument de questionnement, et chaque regard posé sur l’écran devient une exploration intime.

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