Un trésor oublié dans vos tiroirs : ces anciennes pièces de 10 et 20 lires valent une fortune

Vous avez peut-être déjà retrouvé, en triant vos vieilles factures ou dans un porte-monnaie poussiéreux, quelques pièces de monnaie italiennes au nom évocateur de « lire ». Avant de les jeter ou de les offrir à votre collectionneur préféré, prenez quelques minutes pour vérifier leur valeur. Certaines monnaies de 10 et 20 lires, émises entre 1946 et 1970, peuvent se négocier plusieurs milliers d’euros sur le marché de la numismatique.

Pourquoi ces pièces sont-elles si précieuses ?

Deux critères principaux expliquent la rareté et la valeur de ces monnaies :

  • L’année de frappe : certaines dates correspondent à des tirages limités ou à des variations de conformation (variantes avec lettre P, pièces d’essai, bords striés).
  • L’état de conservation : plus la pièce est proche de son état d’origine, dite « Fior di Conio » (FDC), plus elle atteint des prix élevés.
  • Les amateurs et investisseurs repèrent ces monnaies grâce à des catalogues spécialisés et leur offrent un second souffle, loin de la simple valeur faciale.

    Top 3 des pièces de 10 lires « Olivo » et « Spighe » qui rapportent gros

    Émises entre 1946 et 1965, les pièces de 10 lires se déclinent en deux séries :

  • Série « Olivo » (1946-1950) : l’avers représente un cheval ailé (Pegaso) et un rameau d’olivier. Les tirages de 1946 et 1947 sont les plus recherchés.
  • Série « Spighe » (1951-1965) : le pourtour est orné de spighe de blé. L’année 1954 se distingue par son tirage restreint.
  • Dans ces deux collections, les exemplaires en parfait état (FDC) du biennium 1946-1947 peuvent dépasser 4 000 € chez les numismates, grâce à leur symbolique de renouveau d’après-guerre et leur faible nombre d’exemplaires conservés.

    20 lires « Quercia » : la pièce en chêne qui vaut 1 000 €

    Les pièces de 20 lires « Quercia », frappées de 1956 à 1970, présentent un revers stylisé en forme de chêne. La période 1956-1959 se distingue par un bord strié plutôt qu’un anneau lisse, ce qui a fait naître des variantes à connotation « Proof » ou « P » réservées aux essais.

    Les plus prisées sont :

  • 1956 FDC : l’authentique première frappe en état « Fior di Conio » ; on l’estime à près de 1 000 €.
  • Variantes avec lettre P : ces prototypes, utilisés pour régler la machine-presse, se négocient souvent à plusieurs centaines d’euros.
  • Les résultats d’enchères montrent que les pièces de cette série peuvent voir leur cote s’envoler, selon la rareté de la variante et la qualité de la conservation.

    Comment évaluer l’état de vos monnaies ?

    Avant toute estimation, il est essentiel de juger l’état de conservation avec les sigles reconnus :

  • BB « Bellissimo » : la pièce a circulé mais conserve des reliefs bien lisibles.
  • SPL « Splendido » : usure limitée, presque sans éraflures et avec un brillant partiel.
  • FDC « Fior di Conio » : état neuf, sans aucune trace de circulation, avec un éclat d’origine intact.
  • Plus la classification approche de FDC, plus la valeur augmente exponentiellement. Une simple rayure ou un contact métallique sur le bord peuvent réduire la cote de 50 % ou davantage.

    Où vendre vos découvertes et à quel prix ?

    Pour transformer vos pièces en liquidités, plusieurs options s’offrent à vous :

  • Maisons de vente aux enchères numismatiques : elles organisent des sessions spécialisées plusieurs fois par an dans les grandes villes européennes.
  • Boutiques numismatiques locales : souvent plus accessibles, elles offrent un service de conseil et d’expertise personnalisée.
  • Plateformes en ligne spécialisées : avec des systèmes de classement et de paiement sécurisés, elles permettent d’atteindre une clientèle internationale.
  • Les prix varient en fonction de la rareté et de la demande. Une 10 lires de 1947 FDC peut dépasser 4 000 €, tandis qu’une 20 lires de 1956 FDC cotée 1 000 € trouvera preneur rapidement si l’état est irréprochable.

    Au-delà des 10 et 20 lires : pensez aussi aux 500 lires Caravelle

    Si vous tombez sur des pièces de 500 lires en argent « Caravelle », ne passez pas à côté : elles constituent un autre segment de collection très prisé. Selon l’année et l’état, ces monnaies valent souvent plusieurs centaines d’euros, voire plus de 1 000 € pour les exemplaires de faible tirage ou les versions spéciales.

    En dénichant ces trésors numismatiques, vous pourriez transformer quelques billes de métal en un petit pactole inattendu. Alors, avant de jeter ces anciennes pièces, prenez quelques instants pour les examiner, les peser et, pourquoi pas, consulter un expert numismate. Votre tiroir à monnaie pourrait bien receler une mine d’or insoupçonnée !

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