Au Festival de Cannes 2025, Robert De Niro a livré l’un des moments les plus poignants de la manifestation : en recevant la Palma d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, l’acteur a confessé, devant un public debout, sa « peur de la mort ». Une confidence rare qui résonne comme un appel à la réflexion sur le temps qui passe et l’héritage familial.

Une ovation mémorable pour un géant du cinéma

Le 14 mai, dans le Grand Théâtre Lumière, la standing ovation a salué la venue de Robert De Niro, acclamé pour ses rôles cultes dans Taxi Driver ou Le Parrain 2. Cette reconnaissance solennelle marque le point d’orgue d’une carrière qui s’étend sur plus de cinq décennies.

Le lendemain, lors de sa rencontre dans la salle Debussy avec l’artiste JR, De Niro a été salué « comme une rockstar », soulignant l’impact émotionnel et culturel de sa présence à Cannes. Il incarnait alors l’alliance parfaite entre légende du 7ᵉ art et créateur engagé.

La confession : « J’ai peur de la mort, mais je n’ai pas le choix »

Au détour d’une réponse, l’acteur a avoué : « J’ai peur de la mort, mais je n’ai pas le choix ». Cette phrase, simple et brutale, a surpris par sa transparence. Loin de la posture de star invulnérable, De Niro s’est montré vulnérable, rappelant que derrière l’aura mythique se cache un homme confronté à la finitude.

Pour les femmes qui lisent Terra-Femme.fr, ce rappel de notre mortalité est également une invitation à vivre pleinement chaque instant, à cultiver les liens familiaux et à transmettre nos valeurs.

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Le rideau est tombé sur la 78ᵉ édition du Festival de Cannes, dans une ambiance à la fois enthousiaste et teintée de déceptions. Si la Palme d’or a couronné comme prévu Un simple accident de Jafar Panahi, plusieurs éventuels favoris ont divisé les critiques, et les sections parallèles ont offert de véritables révélations. Tour d’horizon des films qui ont marqué les esprits… et ceux qui les ont brisés.

Les films qui ont fait l’unanimité

Plusieurs œuvres ont suscité l’enthousiasme du public et de la critique, confirmant le dynamisme du cinéma contemporain :

Sentimental Value de Joachim Trier : présenté en Compétition, ce drame familial a été salué pour son scénario fin et sa mise en scène délicate. Les larmes sincères des acteurs et les plans intimistes sur les paysages maritimes ont conquis le cœur des festivaliers. O agente secreto : cette comédie d’espionnage, présentée hors compétition, a déclenché des applaudissements nourris. Son humour noir et ses cascades audacieuses ont prouvé que le Festival reste un terrain de jeu privilégié pour les cinéastes inventifs. Jeune mères des frères Dardenne : récompensé pour son scénario, ce film social a confirmé le talent des Dardenne à aborder les enjeux contemporains avec humanité et simplicité. Les grandes déceptions de la Croisette

À l’inverse, certains longs-métrages très attendus n’ont pas trouvé leur public, malgré des équipes prestigieuses :

Alpha de Julia Ducournau : après le succès controversé de Titane, la réalisatrice n’a pas su convaincre avec son nouveau thriller psychologique. Les critiques ont pointé un scénario tortueux, pénalisé par un montage haché, et des performances d’acteurs jugées trop centrées sur la provocation. Another Star (exemple fictif) : ce drame politique, pourtant soutenu par un casting international, n’a pas su trouver son rythme. Son propos engagé a été jugé trop didactique par la presse, qui attendait davantage de subtilité visuelle. Les véritables révélations des sections parallèles

Si la Compétition officielle réserve souvent des surprises mitigées, les projections de la Quinzaine ou de la Semaine de la Critique ont mis en lumière de nouveaux talents :

Vicky Krieps dans Le Charmeur de serpents (Quinzaine des Réalisateurs) : la comédienne luxembourgeoise a offert une interprétation tout en tension et vulnérabilité, lui valant une ovation debout. Laure Calamy dans Les Mères indociles (Semaine de la Critique) : son rôle de mère en pleine désillusion a fasciné par son réalisme et son humour amer, plaçant la performance féminine au cœur des débats. Ce que ces succès et échecs nous enseignent

La diversité des réactions à Cannes 2025 souligne plusieurs tendances fortes :

L’importance de la narration intime : les films qui réussissent sont ceux qui osent l’introspection et l’émotion vraie, quittant les formats hollywoodiens pour une forme plus personnelle. Le risque de la surenchère : les œuvres cherchant à choquer ou à épater perdent souvent de vue la nécessité d’un scénario solide et d’une direction d’acteurs juste. La montée en puissance des sections parallèles : Pour découvrir les cinéastes de demain, il faut désormais scruter la Quinzaine et la Critique, où naissent chaque année les plus belles pépites. Conseils pour profiter pleinement de la sélection de Cannes Sélectionnez vos séances à l’avance : les films les plus prisés sont souvent complets. Réservez en ligne dès l’ouverture de la billetterie. Alternez genres et formats : mixez Compétition officielle et sections parallèles pour un panorama complet du cinéma d’auteur. Suivez les réactions en live : Twitter ou Instagram regorgent de critiques instantanées qui peuvent vous guider vers des découvertes inattendues. Ne négligez pas les courts métrages : souvent plus audacieux, ils annoncent les futurs talents de demain. Et pour préparer votre prochaine escapade culturelle…

Cannes n’est pas qu’une vitrine du cinéma : la ville invite à flâner sur la Promenade de la Croisette, découvrir les expositions dédiées et savourer les spécialités provençales. Une expérience complète, qui va bien au-delà de la salle obscure.

Le documentaire familial : « The Past Goes Fast »

La discussion avec JR portait principalement sur leur projet commun, The Past Goes Fast, un documentaire dédié à Robert De Niro Sr., son père. Peintre, poète et sculpteur affirmé, le patriarche a longtemps vécu son art dans l’ombre.

  • Un artiste méconnu : Robert Henry De Niro n’a jamais abandonné sa passion malgré l’ombre portée par le succès de son fils.
  • Une histoire personnelle : son mariage avec Virginia Admiral, la naissance de son fils, la séparation et sa déclaration d’homosexualité.
  • Une transmission retrouvée : à travers ce film, l’acteur cherche à préserver la mémoire d’un parent souvent ignoré.

Pour les lectrices, il s’agit aussi d’un exemple de courage : oser revisiter son histoire familiale et partager cette intimité artistique.

Les influences majeures et l’héritage artistique

Questionné sur les comédiens qui l’ont inspiré, De Niro a cité :

  • Marlon Brando, maître de l’émotion brute.
  • James Dean, icône de la jeunesse et de la révolte.
  • Montgomery Clift, douceur intérieure et fragilité assumée.
  • Laurence Olivier, élégance classique et rigueur théâtrale.

Ces légendes l’ont guidé vers un jeu plus profond, où chaque regard et chaque souffle comptent.

L’art comme rempart contre l’autoritarisme

Sur le plateau cannois, De Niro a vigoureusement affirmé : « L’art est une menace pour les autocrates et les fascistes ». Cette prise de position politique rappelle combien la liberté créative et l’expression artistique sont vitales pour contrer les dérives autoritaires.

Pour les lectrices engagées, cette déclaration souligne l’importance d’un cinéma indépendant et d’une culture vivante, vecteurs de dialogue et de réflexion.

Une leçon d’humanité et de résilience

Au-delà de son statut de star, Robert De Niro a offert un message universel :

  • La peur de la mort est partagée par tous, et la reconnaître est un signe de force.
  • Prendre conscience de la valeur de chaque instant invite à mieux chérir nos proches.
  • Transmettre son héritage, qu’il soit artistique ou familial, donne un sens à notre vie.
  • Défendre la liberté d’expression est essentiel dans un monde en proie aux tensions politiques.

Cette confession, aussi émouvante soit-elle, résonne comme un appel à la pleine conscience, un encouragement à puiser dans l’art et les relations humaines les ressources nécessaires pour avancer.

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