Une menace de déportation imminente pour 60 activistes afghanes
Depuis 2022, de nombreuses militantes afghanes avaient trouvé refuge au Pakistan pour échapper au régime taliban, mais leur sentiment de sécurité s’est rapidement transformé en cauchemar : 60 d’entre elles, courageuses défenseures des droits des femmes, sont désormais menacées de renvoi vers un Afghanistan où prison, tortures ou exécution les attendent.
Le récit poignant de Zahra Mousavi
Zahra Mousavi, 29 ans, incarne ce drame. Arrivée au Pakistan en 2022, elle espérait un havre de paix. Pourtant, ce 22 février, la police pakistanaise, vêtue en civil, a frappé à sa porte :
Son témoignage à la Deutsche Welle dévoile un avenir incertain : un timbre apposé sur un document de déportation pourrait briser sa vie et celle de sa famille.
Portrait collectif : qui sont ces militantes ?
Ces 60 femmes partagent un même profil :
Cette coalition de voix éveille un véritable espoir de changement, jusqu’à ce qu’elle se heurte à la fermeture croissante des frontières pakistanaises.
Le cadre juridique et politique de la déportation
Inscrite dans la politique migratoire d’Islamabad, la politique de rapatriement imposée repose sur :
Or, une fois renvoyées, ces activistes risquent une répression immédiate par les tribunaux talibans, dont le seul verdict connu est l’arbitraire et la violence.
Les appels à la communauté internationale
Plusieurs ONG et députés européens ont lancé un appel urgent :
Des plateformes telles qu’Amnesty International, Human Rights Watch et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ont relayé ces appels, insistant sur l’obligation de non-refoulement inscrite dans la Convention de Genève.
Une existence en clandestinité
Pour échapper aux rafles, beaucoup d’activistes vivent désormais cachées :
Cette vie sous terre reflète la résilience de ces femmes, mais aussi la peur constante d’être découvertes et expulsées.
Une urgence humanitaire et politique
La situation prend une tournure critique alors que le Pakistan accélère les déportations : selon les médias locaux, plusieurs convois ont déjà quitté les camps fin avril. Le sort des 60 activistes afghanes repose entre les mains d’autorités pakistanaises fragilisées par la pression économique et sécuritaire, et d’une communauté internationale qui, pour l’instant, se prononce essentiellement par des déclarations de principe.
Comment agir ?
Toutes celles et ceux qui souhaitent aider peuvent :
La mobilisation citoyenne et solidaire reste le dernier rempart face à l’arbitraire : chaque voix compte pour empêcher un drame annoncé.