Contexte : un réquisitoire au Parlement européen
Le 19 novembre 2025, à Bruxelles, Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés, a pris la parole devant les membres du Parlement européen. Son constat était sans détour : le « cessez-le-feu » n’est plus qu’un mot creux, utilisé par les institutions pour masquer leur indifférence face aux souffrances infligées à la population de Gaza.
« Cessate il fuoco » vidé de son sens
Lors de sa conférence de presse, Albanese a dénoncé l’emploi systématique de l’expression « cessez-le-feu » par les médias et les responsables politiques. Selon elle, cette formule, censée symboliser un arrêt immédiat des hostilités et la protection des civils, est devenue un « outil rhétorique » pour mieux justifier l’inaction :
L’indifférence institutionnelle face à la crise humanitaire
Le conflit en cours dans la bande de Gaza a déjà causé des dizaines de milliers de victimes civiles, selon les derniers rapports d’organisations humanitaires. Les hôpitaux manquent de médicaments et d’équipements, l’accès à l’eau potable reste limité et de nombreuses familles sont privées d’électricité et de chauffage, à l’approche de l’hiver :
Pour Albanese, le manque d’engagement des États occidentaux et de l’Union européenne est à la fois un « échec politique » et un « manquement moral ».
Les appels réitérés oubliés trop vite
Depuis plusieurs semaines, des ONG et le HCR appellent à un cessez-le-feu immédiat pour permettre l’acheminement de l’aide médicale et alimentaire. Pourtant :
Albanese a souligné que chaque jour sans cessez-le-feu équivaut à une « nouvelle vague de morts évitables ». Elle a enjoint les États membres de l’UE à sortir de « la torpeur diplomatique » pour protéger les droits fondamentaux des Palestiniens.
Une responsabilité partagée
La Rapporteuse spéciale a mis en garde contre une vision simpliste du conflit. À ses yeux, les appels au cessez-le-feu doivent être accompagnés de mesures concrètes :
« Le rôle de l’UE n’est plus de se limiter à des condamnations verbales, mais de mettre en œuvre une diplomatie active », a-t-elle insisté.
Réactions et perspectives
Suite à son intervention, plusieurs députés européens ont réagi avec gravité :
Mais la voix de la Rapporteuse se heurte encore à la volonté politique de plusieurs États qui craignent d’être accusés de partialité. Pour que le mot « cessez-le-feu » retrouve tout son sens, le défi reste donc de transformer la rhétorique en actes tangibles.
Le devoir d’une information éclairée
À l’heure où les chaînes d’info internationales multiplient les reportages sur les bombardements, GlobalNews.fr réaffirme son engagement pour une couverture factuelle et sans parti pris. Dans un contexte où la désinformation se propage rapidement, écouter les voix indépendantes comme celle de Francesca Albanese est essentiel pour comprendre la gravité de la situation et répondre aux questions cruciales :
En donnant la parole à des experts et rapporteurs de l’ONU, Terra-Femme.fr souhaite offrir à ses lectrices un éclairage complet et engagé, pour que la solidarité se traduise en actions concrètes.


