Ordonnances annuelles pour maladies chroniques : la délivrance d’un peu de liberté pour les patients
Après des années de rendez‑vous répétés et d’attentes en salle d’attente pour renouveler la même prescription, l’Italie change la donne pour les patients atteints de pathologies chroniques. La loi dite « Ddl Semplificazioni », adoptée récemment, étend la validité des ordonnances médicales jusqu’à douze mois pour les personnes suivant des traitements stables — diabète, hypertension, asthme, et autres maladies chroniques. Cette mesure vise à réduire la bureaucratie, alléger la charge des médecins généralistes et, surtout, rendre la vie quotidienne des malades plus sereine.
En quoi consiste exactement la nouveauté ?
Concrètement, le médecin traitant peut désormais inscrire sur l’ordonnance la quantité et la posologie nécessaires pour un an. Il ne s’agit pas d’un approvisionnement unique de douze mois remis d’un coup au patient, mais d’un mécanisme organisé : la délivrance des médicaments reste fractionnée, selon les modalités habituelles (par exemple délivrance mensuelle ou bimestrielle en pharmacie), afin d’assurer la bonne observance du traitement et la sécurité sanitaire.
Quels patients sont concernés ?
La décision d’octroyer une ordonnance annuelle reste une prérogative médicale : le médecin évalue la stabilité du patient avant d’appliquer ce dispositif.
Quels bénéfices attendus pour les patients et les professionnels de santé ?
Les avantages sont multiples et touchent à la fois la qualité de vie des patients et l’organisation des soins :
Comment cela va‑t‑il fonctionner dans la pratique ?
Le processus est conçu pour rester simple :
Quelles précautions et limites ?
Si la mesure apparaît solide et bienvenue, quelques points d’attention subsistent :
Impact pour les proches et la vie quotidienne
Pour les aidants et les familles, la simplification administrative représente un gain concret : moins de rendez‑vous à organiser, moins de stress logistique, et une meilleure gestion du quotidien. Les personnes actives — salariées ou proches aidants — pourront mieux concilier obligations professionnelles et gestion du traitement d’un membre de la famille.
Quelles conséquences pour le système de santé ?
Sur le plan institutionnel, la mesure peut contribuer à une meilleure allocation des ressources : en déchargeant les médecins des formalités répétitives, on augmente leur capacité à prendre en charge des cas cliniques plus complexes. À terme, cela pourrait avoir un effet positif sur les listes d’attente et sur la disponibilité des rendez‑vous pour des consultations nécessitant une expertise réelle.
Conseils pratiques pour les patients concernés
Un pas vers la dépénalisation des gestes utiles
Au‑delà du confort retrouvé pour des millions de patients, cette réforme est un signe d’évolution vers une médecine plus intelligente et humaine : elle reconnaît la nécessité d’alléger la charge administrative pour recentrer la relation médecin‑patient sur le soin. Pour les chroniques stabilisées, moins d’obstacles administratifs signifie plus de dignité et une vie quotidienne moins contrainte.




