Une série true crime inédite dédiée aux victimes
À partir du jeudi 22 mai, RaiPlay diffuse en exclusivité Dark Lines – Delitti a matita, une série documentaire en huit épisodes qui revisite huit féminicides tragiques ayant marqué l’histoire judiciaire italienne. Portée par la voix grave et empathique de Valentina Romani, cette production propose un format hybride mêlant reconstitutions dramatiques, témoignages et séquences de graphic novel. L’objectif ? Donner corps à ces destins brisés, pour ne pas oublier et favoriser une prise de conscience collective.
Un angle narratif surprenant : entre récit audio et bande dessinée
Plutôt que de se limiter aux interviews ou aux archives, la série adopte un style « narratif illustré » :
- Voice-over immersif : Valentina Romani, actrice et présentatrice, guide le spectateur avec un ton posé, presque confidentiel.
- Reconstitutions stylisées : des scènes jouées par des comédiens, éclairées par un jeu d’ombres et de lumières, renforcent l’atmosphère de polar.
- Illustrations « à la mine de crayon » : de courts passages animés évoquent visuellement les moments clefs, à la manière d’une bande dessinée.
Cette hybridation offre une expérience sensorielle unique, où l’émotion s’appuie sur des visuels graphiques et des récits de première main.
Les huit portraits tragiques
Chaque épisode de Dark Lines se concentre sur l’une des victimes, retraçant les faits et leur contexte :
- Simonetta Cesaroni (1990) : retrouvée poignardée 29 fois dans un bureau de Rome, son affaire demeure l’une des plus mystérieuses de la capitale.
- Meredith Kercher (2007) : étudiante britannique assassinée à Pérouse, son meurtre a déclenché un procès retentissant.
- Chiara Poggi (2007) : jeune Italienne tuée dans la province de Pavie, son affaire a suscité de vives polémiques judiciaires.
- Marta Russo (1997) : victime d’une balle perdue à Rome, son décès a révélé les dysfonctionnements universitaires.
- Serena Mollicone (2001) : mystère dans un village du Latium, son meurtre reste l’un des plus énigmatiques de Sicile.
- Elisa Claps (1993) : disparue à Potenza, son corps n’a été découvert qu’en 2010 dans les combles d’une église.
- Nada Cella (1981) : abattue de plusieurs coups de feu à Gênes, son procès a mis au jour des failles policières.
- Melania Rea (2011) : retrouvée morte dans un bois des Abruzzes, son mari puis un deuxième accusé ont tour à tour fait l’objet de lourdes suspicions.
Chacun de ces cas est traité en deux volets, alternant la relecture des pièces judiciaires et les récits intimes de proches ou de témoins.
Valentina Romani : une voix au service de la mémoire
Choisie pour son engagement et son aisance à aborder des sujets sensibles, Valentina Romani prête son timbre rassurant à la série :
- Empathie : elle instaure un lien direct avec le spectateur, appelant à la compassion.
- Clarté : sa diction précise rend accessibles les détails souvent complexes des témoignages et des procès.
- Écoute : elle met en valeur la parole des familles des victimes, souvent laissées dans l’ombre.
Son rôle de narratrice va au-delà de la simple lecture : c’est une invitation à la réflexion sur les violences sexistes et la place des femmes dans la société.
Une mise en lumière des failles judiciaires et sociales
Au fil des épisodes, Dark Lines met en lumière plusieurs problématiques :
- Retards et erreurs d’enquête : délais de découverte, absence de témoins, pièces manquantes.
- Stéréotypes de genre : comment certains préjugés ont pu influencer les auditions et jugements.
- Impact médiatique : le déroulement des procès et la pression de l’opinion publique.
- Soutien aux familles : la nécessité d’un accompagnement psychologique et juridique.
En confrontant la parole des autorités, des experts et des proches, la série trace un panorama des avancées et des carences du système.
Pourquoi regarder cette série maintenant ?
La plupart de ces affaires restent d’actualité, alimentant débats et réformes :
- Elle contribue à la lutte contre la banalisation des violences faites aux femmes en sensibilisant un large public.
- Elle encourage la vigilance citoyenne et l’exigence de transparence dans les enquêtes.
- Elle propose un modèle de narration innovant, à mi-chemin entre documentaire et roman graphique.
Pour toutes celles et ceux qui souhaitent comprendre les rouages de la justice pénale italienne et rendre hommage aux victimes, Dark Lines – Delitti a matita constitue un rendez-vous télévisuel essentiel.
Comment et où regarder ?
La série sera disponible exclusivement sur la plateforme RaiPlay dès le jeudi 22 mai. Six épisodes de 45 minutes sont accessibles gratuitement, répartis en deux blocs de quatre récits chacun. Il suffit de s’inscrire sur RaiPlay (compte gratuit) pour commencer la diffusion instantanément, depuis un ordinateur, une Smart TV ou via l’application mobile.
En visionnant ces huit portraits poignants, chaque spectatrice pourra :
- Découvrir les témoignages et la reconstitution minutieuse des faits.
- Accéder à des interviews inédites de magistrats et d’avocats.
- Soutenir les initiatives associatives luttant contre les violences faites aux femmes.